L’étalement du plâtre est la première phase dont dépend un bon résultat final. La Colle de lapin est nécessaire pour la préparation du plâtre. Cette colle qu’on trouve sur le marché en grains ou en feuilles est préparée au préalable en la laissant tremper dans l’eau (les proportions correctes sont d’environ 1:10 – 1:12). Une fois les grains gonflés et ramollis, on réchauffe l’eau, en prenant soin de ne jamais la laisser bouillir.
À ce stade, avec un tamis, on introduit graduellement le plâtre dans le récipient.
Pour un bon travail, Il est fondamental qu’il ne se mélange jamais car cela provoquerait l’incorporation de bulles d’air qui, une fois sèches, deviendraient des irrégularités néfastes à la surface de l’objet à dorer. Continuer à ajouter du plâtre jusqu’à ce que le mélange atteigne la bonne consistance pour être étalé avec un pinceau en une couche homogène pas trop épaisse. Si le plâtre est trop épais, on apercevra beaucoup de marques de pinceau, s’il est trop liquide, il ne fera pas la bonne épaisseur.
Il est également important qu’avant de procéder aux couches de plâtre, on étale une couche de colle très liquide souillée de plâtre.
Entre un étalement et l’autre laisser le plâtre sécher.
Une fois l’étalage du plâtre terminé, il est recommandé de terminer avec des fers ou des grattoirs pour éliminer tout excès ou imperfection. Ensuite, il faut le poncer avec du papier de verre à grain fin.
Enfin, pour éliminer la poussière et fermer la porosité, passez rapidement un tampon d’ouate humide.
Maintenant, la surface apparait parfaitement lisse et prête pour la deuxième phase.
Le bole est un élément indispensable de la dorure à la détrempe, car grâce à son pouvoir adhésif une fois mélangé à la colle, il permet à la feuille d’adhérer et permet son polissage lors de l’étape de brunissage.
Vous pouvez le trouver dans des pots de différentes couleurs. Pour la dorure, le rouge et le jaune sont généralement utilisés tandis que le noir est utilisé pour l’argenture.
La considérable finesse des feuilles fait que la couleur de l’assiette utilisée modifiera l’effet final.
Par conséquent, en utilisant une assiette de couleur rouge, il en résulte que la couleur finale est plus chaude, tandis qu’en utilisant une couleur jaune, l’effet final a un ton plus pâle.
Une fois la couleur de l’assiette choisie, il sera nécessaire d’ajouter la colle de poisson de cuisine, dissoute dans l’eau et toujours maintenue au chaud.
Le mélange donne un fluide facile à appliquer avec un pinceau doux.
Quelle que soit la couleur finale choisie, on commence par donner une première couche de colle mélangée avec un peu d’assiette jaune qui, une fois séchée, sera recouverte de deux autres mains d’assiette jaune si vous avez choisi le jaune comme couleur finale. Si, au contraire, c’est le rouge la couleur choisie, aux deux couches de jaune, on rajoutera deux ou trois couches d’assiette rouge, toujours préparées de la même manière. Noter bien qu’avant d’appliquer une couche, la précédente doit être séchée.
Il est utile de filtrer l’assiette avec une gaze finement tissée pour éliminer complètement les grumeaux ou les inclusions.
Une fois que l’assiette a séché correctement, on procède à la dorure. Progressivement on va humidifier une zone de l’assiette, légèrement plus grande que la feuille qui sera posée, et laissée adhérer à la surface. Si plus de feuilles d’or sont nécessaires pour recouvrir l’objet, il est nécessaire de faire un petit chevauchement entre celles-ci.
Étant donné la délicatesse de la feuille d’or et la nécessité d’un nettoyage complet de la surface, il est essentiel que l’environnement soit exempt de poussières dispersées et de courants d’air!
Le brunissage, ou polissage, est la dernière phase de la dorure et ne peut être utilisé que pour la dorure à la détrempe. Cette opération est réalisée au moyen d’instruments spéciaux constitués de pierres d’agate de différentes formes et tailles montées sur des manches en bois.
Avant de procéder au polissage, il est nécessaire de nettoyer l’objet doré des parties des feuilles qui n’ont pas bien adhéré avec un tampon d’ouate sec passé légèrement. Une fois cela fait, l’agate peut être passée sur la surface, en gardant toujours une direction et en prenant soin de passer sur tous les points afin d’homogénéiser l’effet final.